Directeur de recherche CNRS en histoire à l'Université de Provence,
et membre du laboratoire : Action, discours, pensée politique et économique - Triangle, ENS Lyon.
Jacques Guilhaumou est, historiquement, celui qui, dans les années 70, a introduit en France, avec Régine Robin,
" l'analyse du discours du côté de l'histoire ".
Chercheur infatigable (le nombre impressionnant de ses publications en témoigne), il est aussi impliqué
avec force dans les débats de son temps : il est membre actif d'Actuel Marx, il a co-dirigé la publication de
Résistances à l'exclusion.
Récits de soi et du monde, avec B. Mésini et J.-N. Pelen, Publications de l'Université de
Provence, 2004, ou encore entre 1985 et 2003
le Dictionnaire des Usages Socio-Politiques (1770-1815), sept fascicules
parus, co-dir. équipe " 18ème et Révolution ", Publications de l'ILF, Collection " Linguistique française ", Paris,
Champion.
Sa Spécialité en quelques mots-clefs :
Linguistique
- Histoire
- Analyse de discours
- Histoire des idées linguistiques
- Histoire langagière des concepts : Temps modernes (16ème -18ème, Révolution française incluse)
- Analyse du discours politique contemporain : mouvement social - Histoire des femmes : Révolution française
- Philosophie de la Révolution française : France - Allemagne.
- Mardi 30 mai à 14 heures
- salon PRECLIN
Depuis trente ans, la linguistique et l'histoire se côtoient sur un double versant :
d'une part l'historien bénéficie des avancées majeures en France dans l'approche méthodologique des corpus de
textes, de l'analyse de discours à la lexicométrie, d'autre part il évolue désormais dans un milieu international
au titre de l'histoire langagière des concepts. Notre propos porte essentiellement sur ce second aspect :
il s'efforce de montrer les liens entre la sémantique discursive développée par la Begriffsgeschichte en Allemagne,
l'histoire du discours dans le monde anglo-saxon, et l'histoire linguistique plus spécifiquement française.
Cette rencontre, élargie à l'ensemble des chercheurs européens et étendue plus récemment au continent américain,
se concrétise actuellement par toute une série d'entreprises dictionnairiques et monographiques dont nous
présentons en fin d'exposé les lignes directrices.
- Mardi 30 mai 2006 à 17 heures
- Bibliothèque Thomas Aron (18 rue Chifflet)
Notre propos s'inscrit dans la lignée du précédent exposé, mais s'efforce de faire plus nettement
sa place au questionnement de l'historien linguiste, et de l'historien de la Révolution française que nous sommes.
La part de son débat avec l'histoire conceptuelle porte sur la question de l'intentionnalité sous la notion
d'" action linguistique ". Elle marque alors sa spécificité, dans un second temps, par un " retour à Saussure "
sur la question du fait social de la langue. Il en ressort une histoire des événements linguistiques que nous
nous efforçons de mettre en uvre à propos de la formation historique de la langue française au cours des
Temps Modernes avec le souci de l'inscrire dans la perspective du moment révolutionnaire français.