LE DOSSIER CORNEILLE/MOLIERE

 

par

Jean-Marie Viprey

Professeur des Universités, HDR

Laboratoire ELLIADD (Edition, Littératures, Langages, Informatique, Arts, Didactique, Discours)

EA 4661 de l'Université de Franche-Comté

7ème et 9ème sections du CNU

(Sciences du langage, Langue et Littérature Françaises)

jean-marie.viprey@univ-fcomte

 

 

 

SOMMAIRE DU DOSSIER :

***** Après la table-ronde du 11 Mars 2003 à Louvain-la-Neuve

Après la discussion du 26 Juin 2003 sur France-Culture

Correctifs graphiques apportés le 30 Mai 2003

Dix questions à MM. Labbé (30 Mai 2003)

Réponses aux premières objections de M. D.Labbé (19 Mai 2003)

Premier rapport, publié le 5 Mai 2003

L'avis du Pr Jean-Philippe Massonie

Un article dans le New-York Times du 6 Septembre, par L.A. Zenganeh

 

RAPPELS

 

Ces pages ont été créées au cours du mois de Mai 2003 pour prendre position dans la discussion engendrée, dans la communauté universitaire et plus largement, par diverses publications de M. Dominique Labbé (avec ou sans M. Cyril Labbé), affirmant apporter la preuve scientifique que Corneille a écrit 16 au moins des chefs-d’œuvres « attribués » à Molière.

Ayant lu le texte qui est à l’origine de cette affaire :

Dominique et Cyril Labbé, « Inter-Textual Distance and Authorship Attribution. Corneille and Molière », Journal of Quantitative Linguistics, vol 8, n° 3, 2001, p 213-231

nous avions de forts doutes sur la validité de la méthode employée et souhaitions en faire une vérification approfondie.

M. Dominique Labbé nous ayant fourni ses sources (fin avril 2003), nous avons programmé la formule de la distance intertextuelle afin d’en examiner le fonctionnement.

Début mai, nous étions en mesure de diffuser un premier examen, certes sommaire, mais dont la publication était rendue urgente par la proximité de la sortie du livre de D. Labbé (Corneille dans l’ombre de Molière) et la demande de nombreux lecteurs potentiels d’avoir un éclairage contradictoire sur des questions présentées comme fort techniques.

Ce rapport, sans doute très informel à l’aune des critères aujourd’hui dominants pour les publications scientifiques, est accessible ici. Nous n’avons que peu de choses à y changer aujourd’hui, sinon quelques ajouts essentiels dont nous allons maintenant parler, et quelques précisions et remises en forme pour des arguments qui n’ont rien perdu de leur valeur.

 

La teneur de ce rapport est que l’indice de distance intertextuelle de MM.Labbé n’a pas du tout la rigueur et la solidité minimales pour pouvoir servir à la comparaison des vocabulaires de 2 textes, moins encore de n textes, dans l’établissement de présomptions raisonnables, notamment en matière d’attribution d’auteur, sans parler évidemment de preuves, notion radicalement étrangère aux statistiques probabilistes.

 

On trouvera également dans ce dossier la réponse aux premières objections émises par M. Dominique Labbé.

 

On trouvera enfin un document qui recentre le débat sur le socle de l’argumentation de MM.Labbé, en posant 10 questions qui nous paraissent primordiales sur la nature de l’indice de distance intertextuelle, questions qui appellent des réponses précises et univoques.