{Pourquoi /faut-il} optimaliser le système de flexions des verbes français?

 

Gisèle Chevalier (Université de Moncton, Canada) chevalg@umoncton.ca

 

 

Abstract

 

Les graphes flexionnels pour le français fonctionnent grosso modo sur le principe du Becherelle : énumérer toutes les formes d’un verbe à tous les temps et modes à partir de modèles de conjugaison de façon à générer automatiquement les formes fléchies que l’on emmagasine dans un DELAF. Sur ce point, INTEX/NooJ fait mieux d’une part, parce qu’il fléchit tous les verbes, y compris les exceptions expliquées en note infrapaginale dans le Becherelle, et seulement aux temps simples. Inutile de générer les formes composées puisqu’elles sont fondées sur un verbe auxiliaire déjà fléchi dans le dictionnaire : être et avoir suivis d’un participe passé, aller et venir suivis d’un SV à l’infinitif.  Du point de vue informatique, il importe peu qu’un opérateur tape toutes les formes possibles et inimaginables l’une à la suite de l’autre, sans autre système que sa connaissance des normes morphologiques et orthographiques du français –connaissance qui sera mise a dure épreuve!, ou qu’on élabore un système qui satisfasse aux règles canoniques d’exhaustivité, de non contradiction et d’économie (ou esthétisme). La position optimale se situe bien évidemment entre ces deux extrêmes. Nous présenterons les différentes options qui ont été testées lors de la construction du dictionnaire des formes fléchies de l’acadien et de sa variété mixte anglais-français appelée chiac (qui fera l’objet d’une autre proposition dans le cadre de ces journées INTEX-NooJ) et les délibérations qui ont entourées l’option choisie se fondant sur des arguments théoriques et pragmatiques.