Première table ronde

organisée par le LASELDI
Faculté des Sciences du Langage de l'Homme et de la Société, Besançon
Le 18 novembre 2005 de 10 heures 30 à 17 heures 30
A l'initiative de Alpha BARRY
autour de l'argument :

Quelles méthodologies pour l'étude des pratiques discursives d'Afrique francophone ?

Dès qu'on se propose d'étudier les pratiques discursives d'Afrique francophone on bute de prime abord à la délimitation de l'objet. En effet, on constate, d'une part, que la variété de productions verbales orales et écrites englobent les conversations quotidiennes, les domaines politique, littéraire, etc. et on observe, d'autre part, que les divers objets discursifs, quelle que soit leur nature, sont entrelacés.

On peut donc se demander quelles sont les voies les plus pertinentes pour étudier la pluralité des discours d'Afrique francophone dans leur confrontation au cours d'interactions sociales. Nos recherches peuvent-elles trouver un étayage dans la notion de genre discursif ? Sur quelles catégories faut-il s'appuyer pour l'analyse des discours d'Afrique francophone ? Devons-nous considérer le discours politique, le discours littéraire, l'orature comme des genres de discours particuliers ou bien allons-nous minimiser cette catégorisation pour mettre en exergue la notion de discours social qui considère chaque objet en référence à une formation discursive ? Selon quelles méthodes et quels outils faudrait-il envisager l'analyse des pratiques discursives d'Afrique francophone ? Il semble qu'on ne puisse pas faire l'économie d'une approche pluridisciplinaire.

En sollicitant des spécialistes de différents champs théoriques et disciplinaires des sciences du langage et des sciences sociales, cette table ronde s'inscrit donc dans un triple contexte. D'abord, c'est l'occasion de se confronter aux problèmes de balisage du terrain, de définition d'objectifs. Ensuite, d'examiner comment des disciplines voisines vont se pencher sur les mêmes objets, confronter leurs expériences et leurs méthodes de travail. Enfin les domaines couverts vont de la constitution matérielle de l'objet de recherche (le recueil du corpus et la traduction par exemple) à son étude dans le cadre de l'analyse du discours, de la rhétorique, de la sémiotique, de la poétique, de l'histoire.