La harpe gaélique ancienne dans et par les textes. Approches linguistiques et sémiologiques

La harpe gaélique ancienne dans et par les textes. Approches linguistiques et sémiologiques

Soutenance de thèse

12/12/2022

Soutenance de la thèse de Vincent Michaud-Laine le 12 décembre 2022 à 14h au Grand Salon à l’UFR SLHS 30-32 rue Mégevand 25030 Besançon Cedex.

La harpe gaélique ancienne dans et par les textes. Approches linguistiques et sémiologiques

Description

Composition du jury :

M. Marc BONHOMME, Professeur émérite en Linguistique Française, Université de Berne, Suisse, rapporteur.

Mme. Astrid GUILLAUME, MCF-HDR, Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Paris, rapporteure.

M. Christophe GUILLOTEL-NOTHMANN, Chargé de Recherches au CNRS, Paris, examinateur

Mme Margareta KASTBERG SJÖBLOM, Professeure des Universités, Université Franche-Comté, Besançon. Directrice de thèse.

Mme Lia KURTS-WÖSTE, MCF-HDR, Université Bordeaux-Montaigne. Co-directrice de thèse.

M. Mathieu VALETTE Professeur des Universités, Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco), Paris, examinateur.

 

Résumé de la thèse :

Partant de l'observation des enjeux et problématiques de la reconstruction du jeu et du répertoire de la harpe gaélique ancienne aujourd'hui, nous entendons contribuer à renouveler son approche par une analyse centrée sur les documents qui la fondent, à l'aide d'un certain nombre d'outils descriptifs venus des sciences du langage. Le collectage principal des données musicologiques et organologiques concernant cet instrument effectué dans la première moitié du 19e siècle par Edward Bunting mérite d’être questionné. Une approche combinant dans un premier temps la textométrie et des éléments d'analyse du discours a paru la plus à même de cerner les spécificités de ce corpus source : une approche qualitative et quantitative, qui considère le co-texte comme un élément contextuel à part entière et étudie le contenu de ce corpus source en tenant compte de l’organisation textuelle et de ses structures sémantiques, permet en effet de mettre à jour des caractéristiques générales jusqu’alors sous-estimées. Une seconde partie analyse plus précisément la terminologie irlandaise de l'instrument telle que fournie par E. Bunting pour déterminer son ancienneté et sa cohérence en la comparant à un large corpus de textes irlandais, et ce en mobilisant les principes et outils de la sémantique interprétative et de la sémiotique des cultures. Ce travail permet de constituer une banque de contextes qui offre notamment des éléments prospectifs de contribution autant à l’établissement d’un dictionnaire culturel de la harpe, qu’à l’élaboration future d’une sémiotique de l’exécution son/note. Cette thèse vise enfin, dans une dernière partie, à expliciter les bases épistémologiques plus générales à l’origine de son interdisciplinarité, dans un domaine musicologique dédié à la musique ancienne ou traditionnelle ancienne qui est davantage transmise par les textes que par un lien humain de transmission direct, même s’il faut prendre en compte les éléments non textuels également à la disposition du chercheur (instruments, dessins, partitions et tablatures conservés): on s'efforcera de montrer tout à la fois que le domaine musicologique gagnerait à chercher des ponts transversaux avec les sciences du langage et que les sciences du langage peuvent gagner à se repenser dans le cadre plus large d’une sémiotique des cultures, voire d’une anthropologie sémiotique.